Le fonds Fidelity Canada a beaucoup à offrir. Il a affiché un rendement annualisé de 14% au cours de la dernière décennie. Mais au cours des dernières années, le fonds — qui investit strictement dans des actions canadiennes, la plupart à grande capitalisation – a eu de la difficulté à battre les rendements de l’ensemble du marché canadien.
Au 20 décembre 2021, l’actif du fonds totalisait près de 856,90 millions de dollars investis dans 60 participations différentes. Son portefeuille se compose d’actions à moyenne et grande capitalisation de sociétés canadiennes bien connues.
Doug Lober a pris la direction du fonds à la fin de 2008, alors que le marché était en spirale descendante. Lober a quelque peu atténué les pertes du fonds en vendant avant le fond. Cependant, il a attendu trop longtemps en 2009 pour réintégrer le marché, de sorte que le fonds n’a gagné que 39,6% cette année-là, tandis que la Bourse de Toronto a gagné 59%. Une partie de la différence de rendement est attribuable au fait que le fonds investit dans des sociétés canadiennes plus grandes et plus stables, qui n’ont pas chuté aussi durement que d’autres au cours du ralentissement et qui n’ont pas eu autant de rebond. Le fabricant de pièces automobiles Magna International et Valeant Pharmaceuticals International ont connu un succès particulier, qui ont tous deux vu le cours de leurs actions doubler en 2010. Le fonds a rapporté 24,21% au cours de la dernière année et 13,25% au cours des trois dernières années.
Il est difficile d’attribuer strictement les excellents rendements à long terme du fonds à la direction, puisque le marché canadien a été l’un des marchés développés les plus chauds de la dernière décennie. Bien que le rendement annualisé sur 10 ans du fonds se compare favorablement à celui du composé S& P/TSX, qui mesure la Bourse de Toronto, cela s’explique principalement par le fait que les grandes valeurs liées à l’énergie et aux ressources industrielles, qui représentent plus de 40 % du portefeuille du fonds, se sont si bien débrouillées. Avec des valeurs plus élevées qu’il y a dix ans, ces actions pourraient à l’avenir se tourner vers d’autres secteurs de l’économie. Les investisseurs toujours intrigués par la croissance rapide de l’économie canadienne feraient peut-être mieux de consulter l’indice BMO Dow Jones Titans 60, qui suit presque les 60 plus grandes entreprises de la Bourse de Toronto pour près d’un dixième du coût.