Le Canada et la Première Guerre mondiale

Pendant les deux premières années de guerre, le Canada s’est appuyé sur un système de recrutement militaire volontaire. Elle n’a adopté une politique de conscription, ou service obligatoire, qu’après un long et difficile débat politique en 1917.

L’enthousiasme de la guerre renforce le recrutement

Tout au long de la guerre, mais surtout dans ses premiers mois, les Canadiens se sont précipités pour s’enrôler pour des raisons de patriotisme, d’aventurisme, d’opposition à l’agression allemande ou de liens personnels avec la Grande-Bretagne. Les attitudes du public ont également influencé les décisions individuelles, en particulier l’opinion répandue dans de nombreuses régions du pays selon laquelle ceux qui ne se sont pas enrôlés étaient des lâches.

Des éditoriaux de journaux quotidiens, des discours politiques et des conférences depuis la chaire imploraient les hommes que leur devoir envers le roi et le pays signifiait servir dans l’armée. Les premières affiches de recrutement préconisaient l’enrôlement sur la base du patriotisme et des liens émotionnels avec les principaux problèmes de la guerre. Plus tard, des affiches plus désespérées ont tenté d’inciter les hommes à s’enrôler en remettant en question leur loyauté et leur virilité. La propagande en temps de guerre exhorte également les femmes à faire pression sur les hommes pour qu’ils s’enrôlent.

Lassitude de la guerre et diminution de l’enrôlement

La force initiale du recrutement volontaire du Canada a diminué en 1916 face à la multiplication des listes de blessés. Les journaux locaux rapportaient quotidiennement les coûts humains de la guerre et de nombreux lieux publics affichaient les listes officielles des victimes. Les Canadiens avaient compris que la guerre ne serait ni courte ni facile, et tous n’étaient pas d’accord pour dire que les troupes devaient continuer à aller outre-mer pendant que le conflit s’éternisait. L’industrie et l’agriculture au pays avaient besoin de travailleurs pour produire des munitions et des denrées alimentaires, et  » faire sa part  » pour la guerre pouvait également signifier servir uniquement au Canada. D’autres ont simplement affirmé que le Canada avait déjà suffisamment sacrifié, comme les listes de victimes semblaient l’indiquer.

Efforts renouvelés pour trouver des volontaires

Alors que le recrutement de volontaires s’affaiblissait face aux pertes continues à l’étranger, le gouvernement a progressivement assoupli les restrictions précédentes sur le recrutement. Il a abaissé les normes médicales pour l’acceptation des volontaires et a permis aux groupes communautaires de lever leurs propres bataillons. Les hommes de moins de 5 pieds de haut sont autorisés à former des unités bantam et, à partir de 1916, le gouvernement accepte prudemment certaines minorités visibles. Ces derniers s’enrôlèrent bientôt en nombre important, dont 3 500 Canadiens autochtones, 1 000 Noirs et plusieurs centaines de Canadiens d’origine chinoise et japonaise.

Ces succès mineurs ont permis de lever plus de troupes, mais pas assez pour remplacer les milliers de morts et de blessés des batailles de 1916 et du début de 1917.

Le dilemme du gouvernement en matière de conscription

Forcé de faire face au fait que le volontarisme ne pouvait à lui seul maintenir les forces outre-mer à pleine puissance, Ottawa dut faire face à un choix difficile. Il pourrait permettre à l’effort de guerre du pays de diminuer en ne remplaçant pas les troupes tombées ou blessées, ou il pourrait maintenir les forces à plein régime en forçant les Canadiens à servir par la conscription.

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