Les permis de construire sont accordés sous réserve d’une condition qui fixe les délais de mise en œuvre. Il y a un délai légal par défaut de 3 ans pour un permis de construire complet et pour les autorisations de plan, le délai par défaut est de 3 ans pour la soumission des questions réservées et de 2 ans supplémentaires pour la mise en œuvre après l’approbation finale de la dernière des questions réservées. Bien que les autorités locales de planification aient le pouvoir discrétionnaire d’imposer des délais différents, elles ne devraient le faire que s’il existe de bonnes raisons de planification.
En 2009, le gouvernement travailliste a introduit la possibilité de demander la prolongation d’une autorisation si elle a été accordée au plus tard le 1er octobre 2009. Si la demande était acceptée, une nouvelle autorisation serait accordée, prévoyant un délai plus long pour mettre en œuvre le développement. La mesure a été introduite à la suite du ralentissement économique afin de sauver les autorisations existantes qui pourraient ensuite être mises en œuvre lorsque les conditions économiques se sont améliorées, sans que les promoteurs n’encourent les coûts et les délais de demande de nouveau permis de construire.
En septembre 2012, le gouvernement de coalition a prolongé de 1 an jusqu’au 1er octobre 2010 le délai dans lequel l’autorisation existante devait être accordée.
Nick Boles a déclaré que la raison invoquée par le gouvernement pour supprimer la « mesure temporaire introduite par le dernier gouvernement travailliste augmentera l’incitation des développeurs à démarrer sur le site avant l’expiration de l’autorisation. »
Il a poursuivi en disant que « cette mesure d’extension du permis de construire a toujours été destinée à être temporaire, et bien qu’elle ait eu du sens à la suite du krach financier du travail alors qu’il n’y avait pas d’argent pour construire, à mesure que l’économie s’améliore, l’accent doit être mis sur l’accélération du nombre de logements construits pour répondre à la demande.’
La décision a reçu une réponse mitigée. Alors que les opposants au « land banking » ont salué cette initiative, un certain nombre de promoteurs l’ont critiquée. Simon Walker, directeur général de l’Institute of Directors, a cité cette décision comme une tentative « de saper la capacité des développeurs à mener à bien des projets. »
Les promoteurs bénéficiant d’un permis de construire existant qui risque de devenir caducs devront maintenant réfléchir soigneusement à une stratégie de mise en œuvre. Bien qu’il ne soit souvent pas difficile de creuser une tranchée ou de faire d’autres travaux minimaux pour mettre en œuvre l’autorisation aux fins de la maintenir en vie, cela doit être mis en balance avec le fardeau de s’acquitter de toutes les conditions préalables à l’ouverture de la procédure et le risque de déclencher toute responsabilité de la CIL ou tout paiement en vertu de l’article 106. Les pressions pour que le financement du projet de développement soit en place à un stade précoce risquent maintenant d’être encore plus intenses.