Peines d’emprisonnement à perpétuité

Lorsqu’une personne est condamnée à une peine d’emprisonnement à perpétuité, elle sera assujettie à cette peine pour le reste de sa vie.

Lorsqu’un juge prononce une peine d’emprisonnement à perpétuité, il doit préciser la durée minimale qu’un délinquant doit passer en prison avant de devenir admissible à une demande de libération conditionnelle (parfois appelée tarif).

Il y a une exception à cette règle, c’est-à-dire lorsqu’un juge adopte une « ordonnance à vie entière ». Cette peine signifie que le délinquant doit passer le reste de sa vie en prison.

Une peine de prison à vie dure toujours à vie, quelle que soit la durée de la peine minimale.

Peines d’emprisonnement à perpétuité obligatoires

Le Parlement a décidé que les juges doivent prononcer une peine d’emprisonnement à perpétuité pour tous les délinquants reconnus coupables de meurtre. Le juge fixera une peine minimale qu’un délinquant doit purger avant que la Commission des libérations conditionnelles ne puisse envisager sa mise en liberté.

La peine minimale pour meurtre est fondée sur les points de départ énoncés à l’annexe 21 du Code de détermination de la peine. Le calendrier présente des exemples des différents types de cas et le point de départ qui serait généralement appliqué. Par exemple, lorsqu’un meurtre est commis avec un couteau ou une autre arme que le délinquant a emportée sur les lieux dans l’intention de commettre une infraction, le point de départ de la peine minimale serait de 25 ans.

Le délinquant ne sera libéré qu’une fois qu’il aura purgé la peine minimale et si la Commission des libérations conditionnelles est convaincue que la détention du délinquant n’est plus nécessaire pour la protection du public. S’il est libéré, le délinquant purgeant une peine d’emprisonnement à perpétuité demeurera sous licence pour le reste de sa vie. Si jamais on pense qu’ils représentent un risque pour le public, ils pourraient être rappelés en prison. Ils n’ont pas besoin d’avoir commis une autre infraction pour être rappelés.

Ordonnance à vie entière

Pour les cas de meurtre les plus graves, un délinquant peut être condamné à une peine de prison à vie assortie d’une ordonnance à vie entière. »Cela signifie que leur crime était si grave qu’ils ne seront jamais libérés de prison.

Au 30 juin 2020, 63 prisonniers à vie entière et trois autres prisonniers à vie étaient traités dans des hôpitaux sécurisés. La liste des délinquants à vie entière comprend les tueurs en série Rosemary West et Levi Bellfield. (Statistiques tirées des publications Statistiques sur la gestion des délinquants du ministère de la Justice.)

Peines discrétionnaires à perpétuité

Il existe un certain nombre de crimes – tels que le viol ou le vol qualifié – pour lesquels la peine maximale est l’emprisonnement à perpétuité. Cela ne signifie pas que tous ou la plupart des délinquants reconnus coupables de ces infractions seront condamnés à la perpétuité.

Le Parlement a pris des dispositions qui traitent de la façon dont les délinquants considérés comme dangereux ou reconnus coupables d’une deuxième infraction très grave peuvent être condamnés à une peine d’emprisonnement à vie. Ceci est un résumé des principales dispositions:

1. Peine d’emprisonnement à perpétuité pour les infractions graves

Une peine d’emprisonnement à perpétuité doit être imposée, lorsque les critères suivants sont remplis (articles 274 ou 285 du Code de détermination de la peine):

  • le délinquant est reconnu coupable d’une infraction énumérée à l’annexe 19 du Code de détermination de la peine; et
  • l’infraction a été commise le 4 avril 2005 ou après cette date; et
  • de l’avis du tribunal, le délinquant présente un risque important pour le public de subir un préjudice grave en commettant d’autres infractions spécifiées; et
  • le tribunal considère que la gravité de l’infraction justifie l’imposition d’une peine d’emprisonnement à vie.

2. Peine d’emprisonnement à perpétuité pour la deuxième infraction inscrite

Le tribunal doit imposer une peine d’emprisonnement à perpétuité, lorsque (articles 273 ou 283 du Code de détermination de la peine):

  • le contrevenant est reconnu coupable d’une infraction énumérée à l’annexe 15 du Code de détermination de la peine; et
  • le tribunal imposerait une peine d’emprisonnement de 10 ans ou plus pour l’infraction; et
  • le délinquant a déjà été condamné pour une infraction répertoriée pour laquelle il a été condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité d’une durée minimale d’au moins 5 ans ou à une peine d’emprisonnement d’au moins 10 ans;

à moins qu’il ne soit injuste de le faire dans toutes les circonstances.

Dans les deux cas, le juge fixera une peine minimale que le délinquant doit purger en prison. À la fin de cette période, le délinquant peut demander à la Commission des libérations conditionnelles une mise en liberté avec permis, mais il ne sera libéré que s’il n’est plus considéré comme un risque pour le public. S’il est libéré, le délinquant sera soumis à certaines conditions et, si les conditions sont brisées ou si le délinquant est considéré comme un risque pour le public, il sera renvoyé en prison.

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