Il s’agit de l’attitude ou de la politique qui donne la priorité à un groupe ethnique particulier tout en ignorant les autres. On pourrait soutenir que le programme d’études d’aujourd’hui est basé sur la culture blanche. Ceci est soutenu par Troyna et Williams (1986) qui soutiennent que dans les écoles britanniques, le programme d’études est ethnocentrique car il « donne la priorité à la culture blanche et à la langue anglaise ». Cela pourrait être considéré comme un facteur de sous-performance chez les filles afro-caribéennes car dans le sud de Londres, où il y a un pourcentage élevé d’élèves noirs, il n’y a pas de diversité dans le programme d’études. Par conséquent, ils n’apprennent pas l’histoire de leur culture. Dans un sens, ils pourraient se sentir isolés parce qu’ils n’apprennent rien de leur culture, mais plutôt de la culture blanche. Cela pourrait conduire à des résultats insuffisants chez les filles afro-caribéennes, car elles ne sont tout simplement pas intéressées; car elles sont des destinataires réticents du programme enseigné. En conséquence, ils ont des attitudes différentes à l’égard de l’éducation et ne font pas aussi bien que les autres groupes ethniques. Ball qui reproche au programme national d’ignorer la diversité culturelle et ethnique soutient également l’idée du programme ethnocentrique; il souligne « l’âge mythique de l’empire et des gloires passées ». Il entend par là ignorer l’histoire des Noirs et ce qu’ils ont accompli, en particulier dans le programme d’études.
On ne met pas non plus l’accent sur les femmes et en particulier les femmes noires, par exemple Madame C.J Walker. On pourrait soutenir que cela pourrait laisser de nombreuses filles afro-caribéennes sans modèle à suivre, car elles n’en apprendraient tout simplement pas à cause du programme ethnocentrique. En conséquence, ils sont incapables de voir ce que beaucoup de Noirs ont fait et comment ils ont transformé l’histoire. Pour les raisons ci-dessus, on pourrait faire valoir que le programme ethnocentrique pourrait être en partie responsable de la sous-performance éducative des filles afro-caribéennes mise en évidence par le manque de variété dans le programme.