S’en tenir à Aristote, pour l’instant, à un héros tragique:
Vient d’un haut lieu de la société. Cette personne est souvent une personne noble ou un leader. Ils ont quelque chose à perdre s’ils ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs et que leur perte affecte d’autres personnes autour d’eux. Lear et Hamlet en sont de bons exemples.
Le héros tragique choisit de s’opposer à une force plus puissante pour ce qui semble être une bonne raison de le faire. Cette force, dans les tragédies grecques, était la volonté des dieux. Il peut également prendre la forme de l’expression de la volonté d’un plus grand nombre de personnes qui peuvent avoir plus de contrôle sur la façon dont la vie est vécue. La version plus moderne d’Antigone, dans le contexte de l’Allemagne nazie, est un exemple de la force sociale qui est plus grande que le héros, mais Créon défie la volonté des dieux dans la version grecque. Il convient de noter que le héros est souvent mis en garde contre le choix de s’opposer. D’autres peuvent voir la nature ruineuse du conflit et tenteront de guider le héros vers un plan d’action différent, mais le héros restera déterminé à agir de manière indépendante.
Le héros a la liberté de faire ce choix car il ne lui est pas imposé de choisir d’une manière ou d’une autre. Cela suggère que le héros pourrait choisir d’ignorer tout ce qu’il pense être un problème avec le monde et de vivre sa vie de la manière qu’il a choisie pour la vivre. Cependant, le héros tragique ne peut pas simplement ignorer ce qu’il perçoit comme mal et doit agir en conséquence pour s’engager à vivre sa vie à sa manière. La liberté de faire ce choix doit être présente dans une tragédie, sinon le héros n’a aucun pouvoir et le destin est le principe décisif. Si le destin a le pouvoir de forcer un choix, le héros n’a aucune responsabilité de le faire.
Le héros souffrira en choisissant de s’opposer à la force la plus puissante. Lear a perdu tout ce qu’il avait ou aurait pu avoir. Hamlet perd la vie et le royaume perd quelqu’un qui aurait pu être un bon dirigeant. Dans les deux cas, les gens autour d’eux souffrent beaucoup de ce qui arrive au héros. On peut en dire autant de Willy Loman dans Mort d’un vendeur. La dynamique de sa vie de famille est changée à jamais par sa disparition. Les personnages du Creuset, ceux qui se sont opposés aux épreuves, ont tous souffert pour le faire même si nous les admirons pour leur courage, ils ont perdu la vie pour cela.
La souffrance du héros inspire peur et pitié au public. Les membres du public ne veulent pas être ce héros à cause de ce qui leur arriverait s’ils agissaient de cette façon contre la force puissante. Les tragédies grecques étaient un théâtre religieux dans lequel la morale de l’histoire n’est pas de s’opposer aux dieux. À l’époque de Shakespeare, le droit divin des rois était encore une compréhension courante selon laquelle Dieu mettait cette personne sur le trône et s’opposer à cette personne signifierait s’opposer à la volonté de Dieu.
L’élément de pitié entre en jeu en ce sens que le public se sent désolé de ce qui arrive au héros et peut ressentir de la même manière ceux qui entourent ce héros dans la vie de l’histoire. Nous sommes désolés pour Ophélie et pour Cordelia. Nous sommes également désolés pour Lear d’avoir été ramené si bas, dépouillé de tout jusqu’à ses vêtements et perdu dans le monde sans boussole ni carte pour ce qu’il pourrait être ou devenir maintenant qu’il a choisi de se comporter comme il l’a fait.
Il reste incertain de nos jours si Aristote définissait un héros tragique en se basant sur le sens de dire aux dramaturges ce que devrait être ce personnage. Il est plus probable qu’il ait écrit à partir d’un sens de l’observation, car c’était également son modèle pour d’autres sujets. Il a reconnu le modèle et l’a décrit.
Edit: La dame qui a divulgué les données sur les soins de santé en Floride pourrait bien se qualifier de héros tragique si elle est poursuivie pour cela. Mike Pence pourrait être comparé à un héros tragique si sa carrière politique est condamnée par son association avec le président Trump. Colin Powell pourrait bien comparer quand il a témoigné de la présence d’armes biologiques et chimiques en Irak.