SOPK: Règle des machines

Avouons-le! Les machines SOPK ont régi nos processus de vote, de comptage des votes et de reporting des votes!

Premièrement, la non-fourniture de la Piste d’audit Papier vérifiée par l’électeur (Manila Times, 25 juin 2014, https://www.manilatimes.net/pcos-missing-vvpat/106519/) revient à dire à l’électeur: « Vous n’avez pas besoin de savoir comment le SOPK a interprété votre bulletin de vote et comment il a compté vos votes. »

Deuxièmement, les cas de rejet des bulletins de vote par les OPC (Manila Times, 16 juillet 2014, https://www.manilatimes.net/pcos-rejected-ballots/111760/) ont entraîné la privation du droit de vote de certains électeurs, même après que le Conseil des inspecteurs électoraux (BEI) les eut autorisés à voter.

Troisièmement, les machines SOPK ont été programmées pour prendre en charge la fonction critique d’authentification du rapport électoral, une fonction qui appartient à proprement parler au BEI humain, avec la mise en œuvre de la signature numérique de la machine.

Les machines SOPK fournies par Smartmatic ont régné sur nos élections ! Nous ne devons pas permettre que cela continue!

La Loi sur l’automatisation des élections, Loi de la République No 9369 (RA9369), stipule:  » les déclarations électorales transmises électroniquement et signées numériquement sont considérées comme des résultats officiels des élections et servent de base à la sollicitation des votes et à la proclamation d’un candidat. »

Mais, dans les directives publiées par la Commission électorale (Comelec) lors des élections de 2010 et de 2013, les BEI ont reçu pour instruction de ne pas signer numériquement les rapports électoraux générés par les OPC. Puisque les BEIs n’ont pas signé les rapports électoraux— alors — cela peut être le seul sens – aucun des fonctionnaires et législateurs électifs n’a été légitimement proclamé!

L’expression « signé numériquement » implique l’exécution de l’acte de signature. Tout homme dans la rue sait que l’acte de signature est accompli par une personne, pas par une machine, et qu’il s’agit d’un acte libre et volontaire.

Même si la Cour suprême, dans l’affaire Capalla c. Comelec (GR 201112), a statué que la machine SOPK est capable de produire des transmissions signées numériquement, cette capacité génère des signatures numériques de la machine. Les signatures numériques des machines n’ont pas leur place dans un système électoral automatisé. Les machines, après tout, ne sont pas dotées du libre arbitre pour accomplir un acte libre et volontaire. Il convient également de souligner qu’aucune loi du firmament juridique philippin n’accorde une reconnaissance juridique aux signatures numériques automatiques.

La reconnaissance légale est la signature électronique. La Loi sur le commerce électronique ou Loi de la République No 8792 (RA8792) considère une signature électronique comme l’équivalent fonctionnel de la signature manuscrite d’une personne. Les rédacteurs de RA9369 ont intentionnellement incorporé RA8792 à RA9369 pour servir de guide pour l’authentification des déclarations électorales transmises électroniquement et signées numériquement.

L’exécution de l’acte de signature numérique produit bien entendu une signature numérique. Alors, qu’est-ce qu’une signature numérique ? Tout professionnel de l’informatique familier avec la signature numérique attestera qu’il s’agit d’un type de signature électronique. La signature numérique d’une personne peut être générée à l’aide d’une procédure fournie par un fournisseur de services qui exploite une infrastructure conçue à cet effet. Mais avant qu’une personne soit autorisée à signer numériquement des documents électroniques, elle doit d’abord s’inscrire auprès du fournisseur de services et celui-ci doit vérifier son identité. C’est un peu comme ouvrir un compte auprès d’une banque. Tout déposant potentiel est tenu de présenter des pièces d’identité que la banque vérifie. La banque n’initiera l’ouverture du compte qu’après avoir établi de manière concluante que la personne qui demande un compte est celle qu’elle prétend être.

Une signature numérique peut protéger l’intégrité d’un document électronique. Aussi important, le propriétaire de la signature numérique peut être vérifié indépendamment.

La mise en œuvre de la signature numérique avec le système électoral automatisé sera une tâche difficile compte tenu de son ampleur et des réalités auxquelles le Comelec est confronté. Parmi ces réalités figurent :

1. Les opérations le jour du scrutin impliquent des centaines de milliers de travailleurs électoraux.

2. Qui et combien se présenteront réellement le jour du scrutin reste inconnu jusqu’au jour du scrutin lui-même.

3. Traditionnellement, le Comelec remplace les enseignants. Au fur et à mesure que les choses se préparent, le Comelec devrait viser au-delà du ministère de l’Éducation des travailleurs potentiels le jour des élections.

4. La signature numérique pour les élections nationales et locales nécessite une infrastructure de télécommunications solide à l’échelle nationale. L’absence d’une telle infrastructure dans certaines zones est un facteur qui doit faire l’objet d’une étude.

5. Un système de vérification de l’identité des travailleurs électoraux potentiels doit être intégré à la mise en œuvre.

L’Office des technologies de l’information et des communications (OICT) a récemment lancé une infrastructure de signature numérique. À ce stade des préparatifs, le Comelec devrait demander l’aide de l’OIC pour élaborer un plan sur la meilleure façon d’intégrer la signature numérique au système électoral automatisé, quelle que soit la technologie que le Comelec choisira pour les élections de 2016.

Avouons-LE. La signature numérique doit être correctement mise en œuvre avec le système électoral automatisé qui sera utilisé lors des élections de 2016. Il vaudrait mieux retourner aux élections manuelles que de laisser des machines gouverner nos élections !

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