Zampa de Ferdinand Hérold : Sauvé par la Statue : Interlude

Ferdinand Hérold

Comme un soulagement bienvenu aux lignes apparemment interminables de pauvres héroïnes d’opéra victimes de mauvais choix d’amants, de parents (pères, frères) qui veulent les marier à des vieillards inappropriés, etc., nous avons Camille et Alice, héroïnes de l’opéra Zampa de Ferdinand Hérold (1831), bien que l’on soit déjà mort à cause d’un faux amant.

Le comte de Monza, après avoir séduit, puis abandonné Alice, se lance dans la vie de pirate sous le nom de Zampa. Alice meurt et une statue est érigée en sa mémoire et elle est vénérée par les habitants comme une sainte. Camille est fiancée à Alphonse, le frère cadet de Zampa, et pour le sauver de son frère, renonce à ses fiançailles. Lors de la fête de célébration, l’alliance est posée sur la statue d’Alice et Zampa la déclare sa femme. Tous rient, mais quand il essaie de retirer l’anneau de la statue, la main de la statue se ferme dessus.

Zampa, Acte II, où Zampa prend Camille à Alphonse

Le mariage entre Zampa et Camille se déroule alors qu’Alphonse est incapable de rompre les liens familiaux en défiant son frère, mais au moment où Zampa est sur le point de prendre Camille dans ses bras, Alice apparaît entre eux et entraîne Zampa en enfer.

Il est clair que la statue qui prend vie pour se venger de la personne maléfique qui a causé sa mort à Zampa est une référence au Commendatore / Invité de pierre dans Don Giovanni de Mozart, et selon ses biographes, a été délibérément utilisée par Hérold par admiration pour l’œuvre de Mozart.

Zampa, Acte III, et les machines pour amener Alice sur scène. Les costumes des personnages sont présentés ci-dessous

L’opéra a attiré l’attention du public en raison de tous ses points de contrôle, incorporant des corsaires maléfiques, de belles jeunes filles et des statues prenant vie sous le soleil de la Sicile. » En plus de cela, l’écriture musicale d’Hérold présentait une unité de récits, tantôt passionnés, tantôt comiques, mais tous réunis d’une manière musicale brillante et pleine d’esprit. C’est comme si le « réalisme » classique de Don Giovanni avait été déplacé dans la période romantique avec le pirate aristocratique, mais avec des scènes placées dans une campagne de style romantique, avec une chapelle gothique et un tombeau abandonné.

Hérold : Zampa, ou l’Ouverture de la Mariée de marbre

Pierre Dervaux

Cet enregistrement de 1958 par l’Orchestre de l’Association des Concerts Colonne, a été dirigé par Pierre Dervaux (1917-1992). Il a étudié au Conservatoire de Paris et a été chef principal de l’Opéra-Comique à Paris après la Seconde Guerre mondiale (1947-1953). Chef principal de l’Opéra de Paris (1956-1972), il dirige la création des Dialogues des Carmélites de Poulenc en 1956. Il était chef principal des Concerts Colonne (1958-1992) lorsque cet enregistrement a été réalisé.


Interprété par
Pierre Dervaux
Orchestre de l’Association des Concerts Colonne
Enregistré en 1958
Site Officiel

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